Voici son histoire comme vous ne l’avez jamais vu. Le jeune banlieusard qui devient le Prince du Parc. De Vitry à Sochaux, de Monaco à Rome, du Camps des loges à Clairefontaine on vous retrace la vie, le parcours de l’un des plus talentueux footballeurs de sa génération… Les témoignages de sa mère, de ses amis mais aussi de ses premiers entraineurs. Les anecdotes, son enfance, ses gouts musicaux, sa passion pour les voitures Jeremy Menez sur toutes ses facettes…
QUI EST JEREMY MENEZ ?
Il est né le 7 mai 1987 à Longjumeau dans l’Essonne (9-1)
Très tôt, la passion du ballon rond l’envahit : « Tout petit, à un an il a commencé à jouer au ballon, car son grand frère et son père jouaient eux aussi au foot » raconte sa mère, Pascale.
A deux ans, la famille déménage à Vitry-sur-Seine (9-4) en banlieue parisienne dans un petit immeuble de deux étages au quartier du Moulin Vert.
Le petit Jérémy est alors inscrit dans un club vitriot bien qu’étant très jeune, il était largement au-dessus du lot ce qui lui a valu l’intégration, quelques années plus tard au Centre de formation de football de Paris (C.F.F.P).
Jeune et caractériel Jérémy rencontre quelques difficultés et bientôt, il quitta le centre, malgré ses énormes qualités « Il était fort, très technique, c’était notre numéro 10, Il nous a quitté car il avait des problèmes avec son entraîneur » se rappelle Gaël son superviseur au C.F.F.P
Jeremy était scolarisé au collège Adolphe Chérioux de Vitry qui est associé au C.F.F.P, un bon élève, de bonnes notes à ses débuts mais très vite…
« Il était très pudique. C'était un très bon élève jusqu'au collège, où il a commencé à faire des bêtises … » se souvient sa mère
Mais malgré les bêtises, le talent reste intacte et à 13ans Jérémy quitté le Val-de-Marne pour le centre de formation de Sochaux
«J'ai grandi sur le plateau, où je passais mon temps à taper dans la balle …Cela a été très dur pour moi de quitter mon quartier » raconte le futur Sochalien
Jérémy intègre la section sportive élite du collège Les Hautes Vignes de Seloncourt, à proximité de Sochaux. Une bonne nouvelle pour Pascale, sa maman, qui voit en cela un bon moyen de détourner son fils de ses « petites bêtises », mais cependant, elle appréhende le futur car elle est consciente que dans le football tout va très vite «C'est bien pour lui. La première année ça a été dur, le week-end, il revenait à la maison à Vitry et le dimanche il ne voulait plus repartir à Sochaux. Je suis très contente mais j'ai peur pour lui, car il y’a le football de haut niveau et le football de bas niveau »
Les appréhensions de Pascale s’évanouissent et le rêve de son fils devient enfin une réalité. A 16 ans, soit trois ans après avoir quitté sa banlieue parisienne, Jérémy signe « prématurément » son premier contrat avec le FC Sochaux et devient ainsile plus jeune footballeur professionnel Français.
Sir Alex Ferguson voyait en lui le Rooney français « French Rrooney »
Prématurément ? Oui parce qu’un ténor du football mondial était prêt à tout pour l’avoir.
Sir Alex Ferguson qui voyait en lui le Wayne Rooney Français "French Rooney" s’était déplacé en personne pour le recruter.
Jérémy avait même visité le centre d’entraînement de Manchester United. Un salaire mensuel de 45.000 eurosnet l’attendait. Mais finalement, il décida de signer à Sochaux pour 5.500 euros brut…
« C’était un vrai plaisir. Manchester, je les voyais à la télé. C’est un grand entraîneur, des grands joueurs, et j’étais flatté que ce club s’intéresse à moi. Dans le bureau de M. Ferguson, avec mon frère, on a beaucoup parlé, il m’a expliqué ce qu’il voulait faire avec moi, mais c’était trop tôt pour s’expatrier. Bon, j’ai quand même hésité, c’est vrai. Tu te dis que c’est peut-être aujourd’hui ou jamais. Mais dans ces moments-là, il faut rester calme. MU nous avait acheté trois billets d’avion, pour mon frère (Kevin), mon agent et moi, de Sochaux à Manchester, via Paris. Arrivés à l’aéroport, une voiture nous attendait et nous a emmenés au centre d’entraînement, qu’on a visité. » raconte Jéremy Menez.
Sir Alex Ferguson ne s’était pas trompé, doué techniquement, rapide ballon au pied, très vite, il devient l’une des attractions de la ligue 1.
Et le 22 janvier 2005 Lors de la 22e journée du championnat, Jérémy inscrit trois buts en sept minutes, devenant ainsi le plus jeune auteur d'un triplé et l'auteur du triplé le plus rapide de l'histoire de la Ligue 1.
Mais pour autant, Jérémy traine toujours quelques difficultés et souvent agace ses coéquipiers «Quand tu as un talent pareil dans ton équipe, les autres acceptent certaines absences. En contrepartie, il doit être décisif » estime Guy Lacombe (Qui l’a lancé à Sochaux.)
Le comportement reste le même à Sochaux comme chez les espoirs en équipe de France.
« À l’entraînement, ils ne défendaient jamais. Alors je les mettais en défense centrale. Au bout de deux minutes, ils hurlaient aux autres de venir défendre. Jérémy, je ne le lâchais pas. Mais il a toujours été correct. » Raconte PhilippeBergeroo entraineur des moins de 17ans à l’époque
La saison 2006 – 2007 ouvre ses portes et l’AS Monaco compte à ses rangs une jeune recrue d’à peine 19 ans. Le club Monégasque peine à se hisser aux sommets de championnat, Jérémy malgré une saison honorable, ne voit pas son avenir dans la principauté et montre des envies de départ.
Jérémy Ménez passe d'espoir attendu à joueur confirmé !
En Aout 2008 son vœux est exaucé Ménez s'engage pour quatre ans en faveur de l'AS Rome. Après une période d'adaptation difficile dans la capitale Italienne, il regagne petit à petit la confiance de son entraîneur et des supporters.
La réussite acquise mais le jeune Banlieusard n’oublie pas d’où il vient.
Se promener sur les rives du Tibre, s'émerveiller devant le Colisée, déguster un tiramisu place d'Espagne… Jérémy Ménez, a tout le loisir de se délecter des charmes de la capitale italienne.
Mais son truc à lui, c'est plutôt kebab sur les bords de la N-7 et soirée PlayStation chez ses potes d'enfance, dans le quartier du Moulin-Vert.
A la Roma, il porte désormais le numéro 94 « C'est une manière de ne pas oublier d'où je viens. C'est aussi une forme de clin d'œil pour mes potes. Mais bon, au début, le club s'était trompé, il m'avait fait un maillot 93. »
94 Injections !
Rome, la ville historique adopte le jeune banlieusard, Jérémy Ménez passe d'espoir attendu à joueur confirmé.
Les tifosi gardent en mémoire son raid solitaire en novembre 2010 face au Bayern Munich.
La presse Italienne s’affole la Gazzetta dello Sport, titre « Ménez illumine le Stade Olympique ». Même son de cloche pour le Corriere dello Sport, qui l’affuble du surnom de «SUPER-MENEZ ».
Au même moment, l’Equipe de France lui tend les bras, après avoir porté le maillot des Bleus dans toutes les catégories depuis les moins de 17 ans. En août 2010, Laurent Blanc le sélectionne pour affronter la Norvège en match amical. On se rappel de la rencontre face au Brésil, où Ménez, s'illustre en éliminant trois joueurs brésiliens et en délivrant une passe décisive à Karim Benzema qui marque l'unique but du match.
Titulaire sous les ordres de Claudio Ranieri, Ménez est relégué sur le banc suite à l'arrivée de Vincenzo Montella. Un accrochage musclé avec son coach scelle définitivement ses envies de départ et il ne tarde pas à trouver des offres.
Le jeune banlieusard devient le Prince du Parc !
Son Club de cœur, celui qu’il a toujours supporté depuis son plus jeune âge l’appel et le 25 juillet 2011, Jérémy Ménez fait son « come-back » en France en s'engageant pour trois saisons avec le Paris Saint-Germain. L'AS Rome empoche huit millions d'euros plus un bonus d'un million en cas de qualification du club parisien pour la Ligue des champions.
Jérémy Ménez hérite du numéro 7 laissé vacant depuis le départ de Ludovic Giuly. Plus tard on apprendra que le 7 est son chiffre fétiche, Ménez a demandé à ce qu’on lui réserve le numéro 7. Ça vient probablement de sa date de naissance : le 7 mai 1987. Mais ce n’est pas tout. Jérémy Ménez est entré dans l’histoire du football français en inscrivant un triplé en 7 minutes ! C’était le 22 janvier 2005. Le chiffre 7 lui colle à la peau.
Si son salaire annuel est estimé à 3,36 millions EUR (2012) Ménez a gardé ses valeurs, en 2012 il décide de financer un terrain multisports situé dans le quartier du Moulin-Vert, à Vitry-sur-Seine, où il a passé son enfance. L'aménagement coûtera 100 000 € au total : «Quand j'étais petit, il n'y avait pas de terrain de sport dans le quartier. Et il n'y en a toujours pas. C'est pour ça que c'est important d'y construire un city stade. On jouait sur des parkings ou des trottoirs… » se souvient Jérémy Ménez.
Le Mercredi 7 novembre (Eh oui le 7 revient) Jérémy Ménez et Emilie Nef Naf donne naissance à la petite Maëlla. Emilie, sa compagne, n’est autre que la gagnante de l’émission de téléréalité Secret story 3, la femme de 24ans, coiffeuse, comptait tenter sa chance aux States et ouvrir un salon de coiffure à New York, mais a finalement préférée l’option love story avec un footballeur. Les habitués du Parc savent désormais d’où viennent les coupes et crêtes de Jérémy Menez.
Jérémy Ménez se lie d’amitié avec un autre phénomène de la génération 87, en la personne de Karim Benzema qui a souvent déclarer les liens fort qu’il entretient avec l’attaquant parisien : « Il y a Franck (Ribéry) et Jérémy (Ménez. Avec eux, on pourrait vivre tous les jours ensemble ! Il existe quelque chose de fort, un vrai feeling entre nous. C’est un peu compliqué de nouer des relations amicales dans ce milieu, beaucoup plus que dans la vraie vie. »
Amis pour la vie !
Preuve de cette amitié inconditionnelle, pour les 24ans de Karim Benzema, sa famille et ses amis proche lui avaient réservé une soirée surprise et Jérémy Ménez était le seul footballeur présent à la fête qui se tenait à Marrakech.
Dans le cercle de Jérémy Ménez il y’a aussi son frère Kevin, qui est par ailleurs son conseiller financier.
Kevin qui est en effet salarié de la société Sport Invest, entreprise spécialisée dans la gestion du patrimoine de sportifs a suggéré à son frère d’investir dans de maison de retraite.
« Aujourd’hui, il investit dans des maisons de retraites. C’est une gestion zéro risque. Les footeux gagnent assez pour ne pas avoir besoin d’investir en bourse. » Avait affirmé Kevin Menez dans les colonnes du quotidien le Parisien
Jérémy Menez est également propriétaire d’une maison en Bretagne et d’un appartement dans le sud de la France. Autant d’acquisition et de placements grâce auxquels «s’il était amené à arrêter sa carrière, il serait tranquille », assure Kevin.
Bien qu’il débarque souvent au camp des loges avec un T-shirt Unkut (marque de la ligne de vêtement du rappeur Booba qui est par ailleurs un proche du joueur) Ménez compte aussi parmi ses rares amis le rappeur LECK, ils viennent tous les deux du même quartier et on se souvient du dédicace que l’attaquant parisien lui avait fait, aprés son but face à l’OM lors du match, comptant pour les 1/8e de finale de la coupe de la ligue. Jérémy Menez fait aussi une apparition dans un des clips du rappeur intitulé « On se connait au village »
Toujours la vitesse, sur le pelouze comme au volant !
Passionné de bolide, Ménez possède une Mercedes CLS 63 AMG personnalisée par le célèbre préparateur automobile allemand, Mansory. Dans un entretien accordé au magazine officiel du club, à la question : «Si vous étiez une voiture ? », Jérémy Ménez répond : « La Ferrari 458 Spider. Le genre de voitures sympas à conduire, qui arrache un peu la route… » Avant de conclure : « Si tout va bien, je devrais pouvoir m’asseoir dedans d’ici peu. » C’est chose faite depuis…
Ce parcours sinueux pour son jeune âge l’a mené au Paris SG, club de cœur de ce banlieusard. À 25ans, il commence à s’installer en équipe de France mais son potentiel réel reste un mystère : «Il a toutes les qualités pour devenir un des meilleurs milieux offensifs du monde mais il a un blocage de nature psychologique » estime Patrick Mendelewitsch, son premier agent.
Pour ses paires il reste un joueur phénoménal
« C’est vrai que c’est un bon pote. Il est très talentueux, il le sait, et je le lui dis souvent. S’il veut rebondir dans un autre club, il n’y a que lui qui peut se prendre en main. J’espère qu’il va continuer à progresser. En tout cas, c’est quelqu’un dont j’admire la façon d’effacer un adversaire » raconte Karim Benzema.
« Je crois que c'est un joueur énorme. Je crois que c'est un talent incroyable. S'il fait 60 matchs comme il a fait ce soir, Jérémy Ménez va rentrer dans la liste des très grands joueurs du monde » Affirme Leonardo.
« Mamma Mia, qu’est-ce qu’il est fort Ménez ! Mais il doit encore faire le saut de qualité et être plus régulier » Avait déclaré Carlo Ancelotti.
« Il y a beaucoup de joueurs talentueux mais, pour moi, le meilleur français, c’est Ménez. » Parole de Zlatan Ibrahimovic.
« Ce Menez, j’irai à pied le chercher pour le faire venir à Montpellier. Celui-là, il est fort. A chaque fois qu’il attaquait, j’avais 8 ans de fièvre. » Déclaré Louis Nicollin (President Montpellier)
Adulé ou détesté Jérémy Ménez ne laisse personne indifférent, même si tout n’est pas parfait, même si on aimerait le voir plus souvent sourire, il reste l’un des meilleurs joueurs de sa génération et c’est une aubaine de le voir sous les couleurs du Paris Saint Germain…Pourvu que ça dure !