Le journaliste sportif, Pierre Ménès est revenu sur son blog sur cette finale remportée 1-0 par Lille.
Le consultant pour Canal + se dit déçu de la prestation donnée hier soir par les deux équipes : « Pas top cette finale, en définitive. Limite décevante même. Non, carrément décevante en fait. Il faut dire qu'on attendait peut-être trop de ce match entre deux des équipes réputées pour avoir la meilleure qualité de jeu en France. Alors pourquoi ? Je crois qu'un premier élément de réponse est à chercher du côté du calendrier. Lille et Paris ont en effet disputé des matchs au couteau lors des trois dernières journées de championnat. Et ils seront à nouveau sur la brèche dès mercredi. Et puis c'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de fautes défensives de part et d'autre. Rami, Sakho, Béria, Ceara, Mavuba… Les joueurs à vocation défensive ont tous été très bons. Le pressing était aussi d'un très haut niveau, des deux côtés. Offensivement en revanche, on n'a pas vu grand chose malgré certains des joueurs les plus spectaculaires de l'hexagone. Ni Hazard, peu en vue, ni Nenê, exaspérant à force de toujours râler, n'ont eu leur éclat habituel.»
Un coup dur pour Paris qui selon Ménès aura du mal à se relever : « Les Parisiens peuvent redouter des dommages collatéraux après la perte d'un trophée dont ils étaient les tenants. Et si les Franciliens risquent de regretter longtemps cet échec, c'est avant surtout cause du scénario de la rencontre. Car le premier constat à faire, c'est que le LOSC a sorti un tout petit match. Si l'on excepte la frappe de Sow au-dessus en première période, les Nordistes n'ont eu aucune occasion notable en près de 90 minutes. A l'inverse, Paris a livré une partition au diapason de sa saison : en étant globalement supérieur à son adversaire et en se créant beaucoup plus d'occasions. Mais sans marquer. »
Paris aurait pu gagner, oui mais avec un tel manque de réalisme la tâche s'avérait bien trop difficile :« Un manque de réalisme symbolisé par Hoarau, dont on ne dira jamais assez qu'il manque cruellement d'agressivité devant le but. Comme sur le centre en retrait d'Erding sur lequel il ne rentre pas assez dans le ballon. Et puis bon, quand Edel n'est pas là, Coupet prend le relais. Alors OK, le coup-franc d'Obraniak épouse une trajectoire parfaite. Mais je suis désolé : à ce niveau-là et dans cet angle, le gardien parisien n'a pas le droit de l'encaisser. Et juste après ça, il se permet de sortir en retard et de provoquer un péno flagrant, heureusement mal tiré par Debuchy. Eh oui, cette saison les maux du PSG étaient bien là, aux deux extrémités du terrain : ses deux avant-centres et ses deux gardiens l'ont plombé. Parce que le reste de l'équipe est très correct par ailleurs. Paris arrivera-t-il à se relever de cette désillusion pour aller chercher la troisième place synonyme de Ligue des Champions ? »