Antoine Kombouaré a aligné une équipe surprenante contre Bordeaux. Son choix était-il le bon dans ce match décisif ? Au vu de son effectif limité et de l'accumulation de matchs en cette fin de saison, l'entraîneur parisien a tranché.
Avec 4 matchs en 11 jours, Kombouaré a du composer avec la fatigue, les blessés et les suspendus. Après la déception liée à la défaite en finale de la Coupe de France, les Parisiens devaient se remettre en cause à Bordeaux avec le challenge de remporter les 3 points pour ravir la 3ème place du classement à Lyon. Pour cette échéance, le technicien parisien a décidé de laisser sur le banc Hoarau, Giuly, Bodmer et Tiéné, devant également se passer des services de son capitaine Claude Makélélé.
Sa composition en 4-2-3-1 aligne Erding en pointe avec Nenê en soutien axial, Jallet prenant place au milieu droit et Bahebeck se positionnant en milieu gauche. A la récupération on a le duo Clément, Chantôme, tandis qu'en défense centrale Camara est aligné au côté de Sakho, Armand glissant au poste de latéral gauche. Face à des Bordelais mal en point en ce moment, il convenait de prendre la match à bras le corps. Làs, l'entame de match a été compliquée avec ce pénalty encaissé dès la 6ème minute.
Kombouaré regrette ce scénario : « C'est surtout la très mauvaise entame de match, le plus mauvais scénario. On avait une équipe de Bordeaux qui était bien sûr fébrile et qui était en difficulté. Mais on a permis à cette équipe de prendre confiance avec ce contre sur un corner et ce penalty ». Ce mauvais scénario a eu le don d'énerver le coach : « Déçu, oui. On est forcément en colère quand on met en place un schéma et que ça ne passe pas comme on le souhaite ».
Les Parisiens ont ensuite couru après le score mais sont tombés sur une Carrasso infranchissable. La fatigue et le manque de réalisme sont également à l'origine de cette défaite. « Vous avez vu l'effectif qu'on a, il y a de la fatigue forcément. Surtout, sur cette deuxième mi-temps, on a eu du mal à enchaîner, du mal dans les courses, on a moins de jus, moins de peps. On fait des efforts, on s'accroche, on se bagarre et quand on a quelques situations, Carrasso fait un grand match. Forcément ça complique le match, le résultat », peste le Kanak. Pourtant avec les entrées de Bodmer et Hoarau peu avant l'heure de jeu, les situations ont été plus nombreuses, aussi fallait-il les lancer plus tôt ? Il est toujours facile de critiquer le coaching après coup…
Toujours est-il qu'encore une fois le PSG a raté son rendez-vous avec l'histoire, en ne réussissant pas à profiter du faux pas de Lyon à Brest pour lui ravir la 3ème place. « On n'a pas été au rendez-vous, c'est une grosse déception, maintenant on n'a plus notre destin en mains », se lamente le technicien parisien qui pense déjà au match face à Lille : « Il va falloir reprendre des forces, c'est notre quatrième match en dix jours. Il faut vite se remobiliser parce qu'on a la réception de Lille. Il faut que ça se passe bien avec une victoire à la clé ». Certes mais cela ne sera qu'une maigre consolation au vu des espoirs qui étaient encore permis avant cette rencontre.
L'objectif présidentiel d'accrocher la Ligue des Champions s'éloigne peut-être irrémédiablement, ce qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents en haut lieu. « Ce n'est pas évident parce qu'il y a des enjeux énormes, mais forcément le joueur pense à son match, pas aux enjeux économiques ». Mais avant de tirer les leçons de la présente saison et désigner les responsabilités, il reste 2 matchs à disputer. « Je ne fais pas de plan sur la comète. On a la fin de la saison pour faire le bilan, d'autant qu'on a un match très important dans trois jours. On a l'occasion de gagner contre Lille, certainement le futur champion de France. Essayons de relever la tête, ça passe forcément par une victoire samedi », évacue Kombouaré.