Ce jeudi, Souleymane Diawara, défenseur marseillais, a été suspendu 2 matchs par la Commission de discipline pour avoir délibérément piétiné sur Néné, lors du match PSG-OM du 7 novembre 2010 (victoire de Paris 2-1). Un geste indigne, dangereux et ponctué par l'absence de regret ou d'excuse du coupable.
Malgré tous ces faits énumérés, Diawara a été quasiment blanchi par la CD. Une décision étonnante… Pourtant, ce n'est pas la première fois que ces décisions surprennent… Elles deviennent franchement curieuses lorsque l'on s'aperçoit que bien souvent, Marseille est gracié, là où Paris semblerait TRES souvent servir d'exemple… Alors, paranoïa exacerbée ou réelles incohérences ?… Nous allons revenir sur plusieurs exemples troublants… Entrons directement dans le vif du sujet, tant il y a matière à débattre. Souvenez vous…
Les banderoles oubliées de la honte :
Finale de la Coupe de la Ligue 2008, le PSG affronte Lens et remporte le trophée au terme d'un match indécis. Du baume au coeur, pendant cette saison bien difficile. Mais une victoire qui va vite être éclipsée par l'affaire de la banderole : « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Cht'is » pouvait on lire pendant cinq minutes dans les travées du Stade de France. Conséquence ? La dissolution pure et simple de la tribune Boulogne (à l'origine de cette stupide banderole), et le PSG a deux doigts d'être exclu de la Coupe de la Ligue la saison suivante. Du jamais vu… Certes, il ne s'agit pas là, de tolérer cette banderole. Elle fut inacceptable. Mais libre à vous d'estimer la sanction, juste ou sévère. Quoi qu'il en soit, jamais autre banderole, aussi assassine soit elle, n'a été sanctionnée par une dissolution ou sanction auprès du club concerné.
Visiblement, à Marseille, Lyon, Saint Etienne, ou même Lens (entre autres), les insultes et incitations haineuses sont tolérées par notre très chère Commission de discipline… Quand au Vélodrome, on y lit les banderoles : « PSG = Pedo Sado Gay » (donc dans le même esprit d'amalgames stupides), « Oh Parisien, on va niquer ta mère, oh Parisien, on va tous vous tuer », ou « 3 ans sans Julien, 3 ans qu'on est bien », en référence à Julien Quémener, supporter parisien décédé, "étrangement" la CD n'estime pas nécessaire de sanctionner les "supporters" incriminés, ou le club qui tolère de tels propos… Autre exemples impunis, à Saint Etienne lors du bouillant derby contre Lyon, saison 2007, des échanges de… fumigènes (!!!) entre "supporters" rivaux. Des tristes images, accentuées par des banderoles aux goûts douteux : « Anti-Stéphanois, tous unis contre la vermine », « La chasse est ouverte… tuez les tous », « STEPHANOIS ORDURES CONSANGUINES ». (Avouez pourtant que ça va dans le même ordre que la banderole anti Ch'tis, non ?) Ou à Lyon pour finir : « Pape Diouf, tes initiales te vont si bien »… Là encore, absence de sanction de la part de Thiriez et ses acolytes… Après tout, ce n'étaient que des appels à la haine et aux affrontements. C'est si peu… (sic)
Simulations : L'affaire Fiorèse
Le 19 décembre 2002, soir de PSG – Bordeaux, il y a un but partout lorsque Fiorèse, encore parisien, s'écroule dans la surface de réparation sans que le défenseur girondin ne le touche. L'arbitre, peu inspiré, siffle un penalty inexistant, ce qui a le don d'énerver Caneira, défenseur de Bordeaux, qui s'en va le dire à Fiorèse, qui en rajoute et s'écroule à nouveau. Expulsion. Double simulation et sanction à venir contre Fiorèse de trois matchs. Suspension on va dire, méritée. Mais là où le bât blesse, c'est que cette décision restera unique. Les seules simulations ayant fait l’objet d’une (rare) attention de la part de ces instances disciplinaires eurent droit à des sanctions bien moins sévères. Même les Valbuena ou, plus anciennement, Ravanelli (http://www.youtube.com/watch?v=m7jm-6HS … r_embedded), des spécialistes en la matière, n'ont eu le droit aux réprimandes et suspensions des "grandes" instances du football français… L'évidence s'impose : le conseil de l'éthique et la Commission de Discipline ont fait de Fiorèse un exemple. Aujourd'hui, les plongeons restent fréquents dans les résumés de Canal +, mais la CD semble bien aveugle… Que Fiorèse ait été suspendu, il n'y a rien à redire. Nettoyer les surfaces de réparation ? D'accord, mais dans ce cas là il faut sanctionner TOUS les tricheurs. Concours de circonstance (?), l'exemple fut parisien…
Les tirages de maillot : Yepes, le coupable
A l'aube de la saison 2006-2007, les arbitres eurent comme consigne de sanctionner d'un penalty les tirages de maillot dans les surfaces de réparation, histoire de faire le ménage sur les gestes d'anti jeu… Pour celà, une vidéo d'exemple leur avait été montrée, avec un mauvais élève dessus… Sur dix exemples, huit provenaient du seul Yepes, le défenseur colombien du PSG. Il est vrai qu'en France, il n'y avait qu'à Paris qu'on tirait les maillots… (sic) Cette consigne n'a jamais été respectée par les arbitres, sauf, le 26 août 2006. Ce soir là, le PSG se déplaçait à Sochaux pour la quatrième journée de L1. Un match qui a vu l'arbitre, M. Tony Chapron, offrir deux penalties totalement inexistants pour Sochaux… La cause ? Deux soit disant tirages de maillot de Yepes. Tiens tiens… On prend les mêmes et on recommence deux semaines plus tard, lors du classico PSG – OM. Même sentence : deux penalties sifflés contre Yepes. L'un pour un tirage de maillot encore inexistant, le second pour une faute, cette fois ci réelle. Il n'empêche, la saison de Yepes sera gâchée et cette expérience aura été pour lui traumatisante. Les joueurs de Paris à cette époque, à l'image de Mickaël Landreau, commencèrent à se poser des questions sur l'absence d'équité dont semblait être victime le PSG. Quant aux pénalties causés pour tirage de maillot, aujourd'hui ils ne se sifflent plus. On a voulu nettoyer les surfaces de réparation. Bonne idée, à la base, sauf que là encore, Paris a été, semble t-il, le seul modèle d'exemple… Une coïncidence, sûrement…
Frau l'assassin, Cissé le gentil…
L'exemple le plus fréquent en terme de bizarreries made in Commission de discipline, c'est sans nul doute les matchs de suspensions visant les joueurs parisiens pour tout mauvais geste. Claude Makélélé et Stéphane Sessègnon peuvent en témoigner, on va y revenir… Mais l'exemple le plus incroyable, la décision la plus ubuesque de la CD, remonte à la saison 2006-2007. Un soir de PSG – Sedan (victoire parisienne 4-2) où Pierre Alain Frau, attaquant parisien, n'eût pas le temps de retirer son pied pour reprendre un ballon mal contrôlé. Dans son élan, il percuta Stéphane Noro, milieu ardennais, et le blesse gravement (http://www.dailymotion.com/video/k3rsgB0HlxS0953AVy). Bilan : six mois d'indisponibilité pour le joueur. Les images sont impressionnantes mais parlent d'elles même : le geste est involontaire. Encore plus logique lorsque l'on connaît l'attaquant parisien : Frau, un joueur toujours correct, pas méchant pour un sou. Frau est malgré tout expulsé (la première fois de sa carrière…). Très vite, il présentera ses excuses et ses regrets auprès du joueur sedannnais. Il ira jusqu'à lui rendre visite à l'hôpital, et l'appellera régulièrement pour prendre des nouvelles de son état de santé. Preuve donc, que PAF est vraiment un mec bien… Mais la Commission de Discipline elle, restera insensible, et le méchant assassin Frau purgera deux mois de suspension, pour ce malheureux accident. Là encore, libre à chacun de juger cette décision, justifiée ou disproportionnée…
Alors, lors du OM – PSG de la même saison, quand Djibril Cissé se précipite la semelle en avant et en retard, explosant la cheville de Yepes (encore lui), victime d'une fracture de la malléole externe de la cheville gauche (http://www.dailymotion.com/video/kRby0J … from=embed), on se dit que Cissé, va prendre cher, très cher. Surtout que le joueur (peu réputé pour son génie mental) ne présentera pas de regret au joueur parisien. A peine des excuses, peu sincères… : «Je suis désolé car je ne veux pas le blesser. Il y a le ballon entre nous deux et je mets la semelle. Mais c’est plus sa réaction sur le moment qui me gêne un peu… (sic !) Je vais m’excuser et lui, il m’envoie presque ch… […] Le Monsieur pense que je l’ai fait exprès ? Tant pis pour lui. Je ne vais pas me mettre à genoux non plus. […] Je me suis excusé. Je ne peux pas lui donner mon pied pour qu’il rejoue», avait alors déclaré le grand Cissé… Des propos purement pathétiques. Et au final, le pauvre Cissé ne sera jamais inquiété par la Commission de discipline, qui se dédouanera en affirmant que sur cette action, le Marseillais n'écopera que d'un carton jaune… (Pour info, contre Bordeaux, Fiorèse simule et ne prend qu'un jaune, il sera néanmoins suspendu trois matchs…) Après tout, tant pis si on ne reverra pas Yepes pendant deux mois, il ne provoquera plus de penalty, n'est ce pas M. Thiriez ?… Et Cissé, lui, sera tout simplement gracié !!! Deux poids, deux mesures…
L'exemple ne s'arrête pas là. Lors d'un PSG – St Etienne deux ans plus tard, Makélélé, coupable d'un tacle c'est vrai rugueux, écopera d'un carton jaune. Il n'aura blessé personne…, mais il sera convoqué par notre Commission chérie et se verra infliger deux matchs de suspension (ah bon, je croyais que comme pour Cissé, un jaune ne permettait pas la suspension d'un joueur ? Suis je bête…). Suite à ce même match, Stéphane Sessègnon sera lui suspendu trois matchs, SANS AVOIR ETE EXPULSE. Trois matchs pour avoir fait le geste d'une claque mais sans toucher le Stéphanois… Si on suit ce raisonnement, jeudi dernier, Souleymane Diawara aurait du mériter le double, que ces deux petits matchs de suspension. Le geste était délibéré, dangereux et ce soir là, le Marseillais était une véritable pile électrique. Sa suspension de deux matchs est un strict minimum, du genre histoire de dire : «au moins on pourra pas nous reprocher de n'avoir rien fait…» Deux matchs pour un joueur qui a marché sur Néné, lui laissant de magnifiques estafilades sur tout le ventre, et l'invectivant ensuite SUR le terrain (le tout devant l'arbitre), pour finir de chercher la m… à la fin du match dans les couloirs, le tout avant de se répandre dans les médias fièrement, en disant qu'il ne regrettait pas son geste, moi je trouve ça pas très cher payé…
Encore quelques exemples gratinés pour finir…
Il y a encore tant matière à dénoncer, mais avant de vous lasser avec cet article, hélas trop long, quelques "derniers" détails me mettent encore la puce à l'oreille… Un nouvel exemple de tribune…, mais pas chez nous cette fois ci. Rappelez-vous ce tristement célèbre Nice – Marseille du 29 octobre 2006. Une bombe agricole jetée de la tribune marseillaise qui explose près d'un pompier et lui arrache deux doigts !!! Marseille se verra sanctionné… d'un tout petit match à huis clos !!! Vous oseriez imaginer vous, combien aurait prit le PSG si cela avait été un supporter parisien qui l'aurait jeté ? Trois matchs à huis clos ? Deux mois ? Retrait de points ? Dissolution du groupe de supporters ? Rétrogradation en Ligue 2 ? Chaise électrique ? Evidemment, j'exagère la sanction. Mais quand on voit l'ampleur qu'aura pris l'histoire d'une banderole anti Ch'tis, et paradoxalement la clémence de sanction contre Marseille pour ce jet de bombe artisanale…, laissez-moi avoir le doute ! Une histoire que beaucoup ont vite oublié. Et si cette bombe lui était tombée sur le visage ?! Après tout, calmons le jeu, il n'y a pas eu mort d'homme… Ce pompier n'avait qu'à ne pas être là. Ce ne sont que deux doigts, il lui en restera toujours huit autres… Circulez, y'a rien à voir (sic, évidemment…). Dans le même esprit, que dire de ce 26 octobre 2002, soir du PSG – OM (victoire parisienne 3-0), lorsqu'une pluie de projectiles s'abat sur Ronaldinho et qu'un pétard est à deux doigts de lui exploser au visage, entraînant l'appel au calme par l'entraîneur marseillais auprès de ses pseudos supporters ? La CD a t-elle fait quelque chose ? Que dalle, nada !!! Là aussi, Ronaldinho n'avait qu'à pas aller tirer son corner…
Les injustices proviennent aussi parfois du banc de touche. Rappelez-vous que Vahid a été suspendu de banc, deux mois fermes, au terme de la rencontre PSG-Lyon du 19 novembre 2004 : suite à l’exclusion de Mario Yépès dès la 23e minute, Vahid Halilhodzic rentre sur la pelouse pour donner des consignes à ses joueurs — ce que le règlement interdit —, et Alain Sars l’expulse pour être sorti de sa zone technique. S’ensuit une discussion entre les deux hommes, durant laquelle l’ancien Lillois est resté correct dans ses propos — dixit Sars —, les mains dans le dos. Il refusera toutefois de s’exécuter durant quelques minutes, avant de rejoindre les tribunes en compagnie de son adjoint Bruno Baronchelli, également exclu. Luis Fernandez a connu pareille aventure, un soir d'un PSG-Bordeaux houleux en Coupe de la Ligue. Pour avoir tenu quelques secondes le bras de l'arbitre central, afin de lui montrer les débordements d'Elie Baup, il sera suspendu… six mois fermes !! Du jamais vu !!! Par contre, notre commission de la Ligue ne sanctionne pas les frasques de Pablo Correa ou celles de Frédéric Antonetti. A Paris de payer !! Le pire exemple remonte à un match entre Auxerre et le PSG : le 24 mai 2003, lors de la dernière journée du championnat, Philippe Kalt donne le coup d’envoi alors que la fumée des fumigènes parisiens a envahi la pelouse. Au bout d’une minute de jeu, Hugo Leal marque d’une frappe pleine lucarne, le but étant validé par l’arbitre. C’est alors qu’on voit Guy Roux courir sur le terrain, se dirigeant vers le rond central, ordonnant à l’arbitre d’annuler ce but en raison du manque de visibilité. Alors qu’aucun règlement ne le permet — un arbitre ne peut revenir sur sa décision que si un assistant ou un délégué lui fait constater une infraction qu’il n’aurait pas vue, ce qui n’est pas le cas ici —, Kalt annule effectivement le but. Puis Roux reposera ses fesses sur le banc et ne sera jamais titillé par la Ligue… Si Fernandez en avait fait de même, en pénétrant sur le terrain, on l'aurait peut être suspendu à vie…
L'article touche à sa fin. Oui il fut long. Il y avait matière à redire, je vous l'avais dit. Vous êtes désormais libres de vous faire votre propre opinion : Supporters parisiens, sommes-nous paranos ? Ou effectivement, la Commission de discipline favorise t-elle les dix neuf autres clubs, faisant de Paris son modèle d'exemple ? Ah ça plait de taper sur la capitale, n'est-ce pas provinciaux ? Même Pierre Menès, certes parisien de coeur mais toujours objectif et neutre, a plusieurs fois dénoncé ces injustices. De plus, un groupe reprenant cette constatation a été créé sur Facebook : " La Ligue et la Commission de discipline ANTI PSG (trop de preuves…) ", avec déjà presque 1.000 membres. Je l'ai rejoint, ayant désormais mes certitudes… Car quand je vois Thiriez qui jubile au Vélodrome, à un but marseillais, je suis obligé d'avoir des doutes… Son attachement pour Marseille, je l'espère, ne l'empêche pas, lui et les membres de cette Commission de discipline, de rester impartial et juste dans leurs décisions. Mais j'avoue, je n'y crois plus…