La première défaite du Paris Saint-Germain en 2024 tombe au pire des moments. Invaincu depuis le début de l'année civile, le club de la capitale a en effet chuté ce mercredi soir, au profit d'un FC Barcelone lui aussi très en verve.
En mode Champions League
Dans un Parc des Princes chauffé à blanc, ou devrait-on dire à noir, avec des tifos et thèmes musicaux issus de l'univers Star Wars afin d'embraser la ville lumière, Luis Enrique a aligné sa formation Ligue des Champions, à savoir un 4-3-3 traditionnel. Néanmoins, l'animation a demeuré sans réel avant-centre, puisque Marco Asensio a été préféré à Gonçalo Ramos pour occuper l'axe.
Mais si ce choix avait porté ses fruits en début de saison, il s'est cette fois soldé par un échec, tant l'ancien du Real Madrid a été fantomatique. Ce dernier a d'ailleurs été remplacé dès la pause par un Bradley Barcola de retour de blessure. Mais nous y reviendrons plus tard.
Un bon premier quart d'heure avant de commencer à craquer
L'entame de rencontre des Rouge et Bleu fut excellente. Confiscation du ballon et Blaugrana acculés dans leur camp. Toutefois, aucune occasion dangereuse à se mettre sous la dent. Tout le contraire de visiteurs qui ont capitalisé sur les transitions rapides pour mettre à mal l'arrière-garde parisienne. Après une première alerte à la 6e minute et une sortie très haut de Donnarumma sur Raphinha, c'est Nuno Mendes qui a dû sauver sur sa ligne une tête de Lewandowski (20e).
Puis le Barça est définitivement entré dans son match. Utilisant à merveille le jeu au pied de Ter Stegen et celui en pivot du grand attaquant polonais, les ouailles de Xavi ont également profité de certaines faillites individuelles. On pense notamment à Beraldo, très souvent pris à défaut, et Donnarumma, dont la fébrilité a grandement contrastée avec la saison réalisée par le portier italien.
Preuve en est, l'ouverture du score Azulgrana sur laquelle l'ancien gardien du Milan AC n'a pas été exempt de tout reproche, puisqu'il rata quelque peu sa sortie pour intercepter le centre au cordeau de Lamine Yamal, ce qui profita à Raphinha pour allumer derrière (36e, 0-1).
Luis Enrique et Xavi protagonistes
Luis Enrique se servit de la pause pour changer à la fois de joueurs (cf ci-dessus) et aussi de dispositif. Et dans ce 4-2-4, Paris a réenclenché la marche avant, mais de manière bien plus efficace que dans le premier acte. Dembélé (48e, 1-1 -et en ne se gênant pas pour célébrer face à son ancienne équipe-) & Vitinha (50e, 2-1) renversèrent ainsi les Blaugrana en l'espace de 120 secondes.
Toutes proportions gardées, ce PSG-Barça a alors pris des allures du Real Madrid-Manchester City de la veille (3-3). Rythme fou, retournements de situations … les observateurs ont en eu pour leur argent. Seule manquait la maîtrise technique, d'où le "toutes proportions gardées".
Les montagnes russes
Encore davantage que son homologue et ancien coéquipier/entraîneur, Xavi a lui aussi vu ses choix peser sur le tableau d'affichage. Entré à la 61e minute (à la place de Sergi Roberto), Pedri a délivré un amour de passe décisive sur son tout premier ballon. À la conclusion, Raphinha pour le doublé (61e, 2-2). Un quart d'heure plus tard, c'est Andreas Christensen qui inscrivit le but de la victoire sur corner (76e, 2-3), pas même 60 secondes après avoir remplacé De Jong. Action dans les 5,50m sur laquelle Donnarumma n'a même pas cherché à s'imposer…
Si Paris a perdu, et pour corroborer avec l'avant-dernier paragraphe, le succès aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre. En effet, si Barcola n'avait pas touché la barre (55e) et Dembélé le poteau (74e), le résultat final aurait pu être tout autre.
Mbappé transparent
Au rayon des individualités, le non-match de Kylian Mbappé fait forcément déjà parler. Privé d'espace, l'attaquant français n'a pas existé. Si Beraldo et Donnarumma ont été à juste titre critiqués, Lucas Hernandez a lui aussi perdu beaucoup de duels. A contrario, Nuno Mendes, Vitinha et l'entrant Barcola ont été très bons.
Côté Blaugrana, au-delà du doublé de Raphinha, comment ne pas saluer la performance de Robert Lewandowski. Son jeu dos au but a fait très mal à notre défense. En parlant de défense, la ligne arrière du champion d'Espagne en titre a plutôt été solide, avec des Koundé, Araujo et Cubarsi en verve.
Dispensés de Ligue 1 ce week-end, les Rouge et Bleu vont pouvoir essentiellement se concentrer sur le match retour qui aura lieu dans 7 jours, au stade Olympique de Montjuïc.