Traditionnellement premiers matchs de janvier, les 32e de finale de Coupe de France ont désormais lieu en fin d'année civile, sur fond de réadaptation de calendrier. Mais peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Et c'est peu dire que le choc de ce dimanche soir entre le RC Lens et le Paris SG a tenu toutes ses promesses, avec une fin heureuse pour les Rouge et Bleu. Récit.
ContrĂ´le et malchance
Alors qu'il est de coutume de faire tourner son effectif lorsque la Coupe pointe le bout de son nez, l'opposition à un adversaire tel que les Sang et Or a convaincu Luis Enrique de maintenir un onze empli de titulaires habituels. Seuls changements notables, la titularisation de Matvey Safonov en raison de l'absence prévue du "défiguré" Gianluigi Donnarumma, le choix Fabian Ruiz plutôt que Warren Zaïre-Emery et la présence sur les côtés de Désiré Doué et Lee Kang-In, repoussant sur le banc Bradley Barcola et Gonçalo Ramos (Ousmane Dembélé prenant une nouvelle fois l'axe).
En face, Will Still était lui aussi privé de son gardien (et capitaine) Brice Samba, donnant ainsi sa chance à Hervé Koffi. Très aérien dans sa cage, le Burkinabè a aussi marqué la soirée par ses nombreuses approximations, notamment au pied.
Les Parisiens entamèrent très bien leur match, mettant les ingrédients pour dominer un adversaire jamais facile à aborder dans son antre de Bollaert. Contrôlant le jeu mais surtout intense, le PSG se procura alors les premières occasions de la rencontre (7e, 26e). Les plus nettes furent évidemment le but injustement refusé à Achraf Hakimi pour un hors-jeu imaginaire -mais la VAR n'est pas présente à ce stade de la compétition- (25e) et la barre heurtée par Marquinhos après une reprise en extension suite à un corner (39e).
Dans tous les sens
Tout s'emballa en seconde pĂ©riode. S'ils ont conservĂ© le pied sur le ballon (68% de possession au total), les nĂ´tres se sont infiniment exposĂ©s en transition. Diouf, Thomasson, Fulgini … tous ont transpercĂ© notre bloc Ă©quipe avec une facilitĂ© dĂ©concertante. Heureusement pour les Franciliens, les deux tentatives enveloppĂ©es de Fulgini finirent hors-cadre (53e, 61e) et la reprise acrobatique de Thomasson vit sa courbe lobĂ©e mourir sur la transversale (55e).
Les Nordistes furent finalement récompensés de leurs efforts à la 67e minute. À la retombée d'un corner un peu cafouillé dans les airs, Khusanov envoya un plat du pied qui finit au fond des filets (1-0). Initialement accordée au défenseur ouzbek, la réalisation fut finalement attribuée à Nzola qui détourna la trajectoire de la frappe de son coéquipier.
Mais les visiteurs ne s'en laissèrent pas compter. Seulement 3 minutes après cette ouverture du score, l'entrant Gonçalo Ramos profita de l'erreur d'exécution de Danso pour tromper Koffi en se retournant (70e, 1-1). Un vrai but de renard qui démontre une nouvelle fois toute l'importance de la présence de l'attaquant portugais.
Safonov, héros discret
Les dernières minutes se disputant sur un rythme plus faible, la rencontre alla à son terme sans vainqueur, nous offrant le droit à une séance de tirs-au-but. Si Vitinha fit encore l'étalage de sa technique "Neymaresque" au moment de sa tentative, le mérite du succès parisien revint à Safonov. Sortant consécutivement les frappes de Nzola et Diouf, le discret portier russe, qui nous avait laissé sur un sentiment mitigé à Munich (voir article), permit au PSG de poursuivre sa route dans la compétition.
Après ce mini-thriller pré-Noël, le Paris SG va passer les fêtes au chaud, fort notamment de ses succès probants contre Lyon et Monaco et d'un espoir de Top 24 européen maintenu suite au succès à Salzburg. Prochain rendez-vous pour les hommes de Luis Enrique, le Trophée des Champions face à l'ASM le dimanche 5 janvier à Doha au Qatar.