
Réunis en collège par la LFP, les présidents de clubs de L1 ont acté, comme le conseil d’administration dans la foulée, la rupture de contrat avec la chaine DAZN à la fin de la saison. C’est donc à ce jour que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a officiellement mis fin à son contrat de diffusion, ce mardi 15 avril, plongeant le football français dans une nouvelle crise médiatique majeure.
Ce partenariat, signé en août 2024 pour une durée de cinq ans et un montant de 400 millions d’euros par saison, prévoyait une clause de résiliation si DAZN n’atteignait pas 1,5 million d’abonnés. Or, la plateforme n’en compte actuellement qu’environ 500 000 (Chiffre à prendre avec des pincettes), bien en dessous de l’objectif fixé.
Une rupture aux conséquences lourdes
DAZN, qui doit encore verser 140 millions d’euros pour la fin de saison, a refusé de payer une indemnité supplémentaire (estimée entre 110 et 125 M€) pour la saison suivante, entraînant l’échec de la médiation entre les deux parties.
DAZN, qui a assigné la LFP en justice pour « manquement observé » et « tromperie sur la marchandise », réclame 573 millions d’euros de préjudice. Dans un communiqué publié mardi soir, la LFP affirme que le contrat reste en vigueur et exige que DAZN honore ses engagements.
DAZN prend acte de l’échec des négociations
le diffuseur DAZN a réagi à l’échec des négociations avec la LFP: « Après quatre mois de discussions – dont un mois et demi dans le cadre d’une médiation – engagées de bonne foi par DAZN et plusieurs propositions mises sur la table, la médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation. »

Des clubs en difficulté financière
La perte des revenus liés aux droits télévisés met en péril la stabilité financière de nombreux clubs de Ligue 1, qui dépendent fortement de ces ressources pour leur fonctionnement quotidien. La LFP a dû puiser dans ses réserves pour aider les clubs à faire face à leurs besoins de trésorerie immédiats.
Cette crise souligne une fois de plus la fragilité du modèle économique du football français, fortement dépendant des droits de diffusion. Les discussions entre DAZN et la LFP ne reprendrons pas. Le prochain rendez-vous est fixé pour le 30 avril pour s’assurer que DAZN va bien honorer le paiement de son échéance des droits. Il en restera une dernière le 30 juin.