Face à Arsenal, le PSG a vu ses limites
- Publié : 2 octobre 2024 à 07:52
- Dernière modification : 6 octobre 2024 à 22:45
Opposé à son plus gros adversaire de ce début d'exercice 2024-2025, le Paris SG a connu son premier revers toutes compétitions confondues. Plus encore, le club de la capitale a pu constater le fossé qui le séparait des ogres européens. Analyse.
Fragiles et déconcentrés
Ayant décidé de se passer d'Ousmane Dembélé pour raison disciplinaire, Luis Enrique optait pour l'option Désiré Doué à la droite de son attaque. Dans l'axe, Lee Kang-In fut reconduit comme face à Rennes vendredi (voir article). Enfin, Gianluigi Donnarumma retrouvait sa place dans les buts, après trois rencontres ratées suite à une blessure à la cuisse. Mais son retour ne s'est pas passé comme il l'aurait souhaité. Nous y reviendrons plus tard.
En face, l'ancien parisien Mikel Arteta alignait son onze habituel, composant avec les blessures du capitaine Martin Odegaard et de ses latéraux Ben White et Oleksandr Zinchenko.
Très rapidement, les Rouge et Bleu comprirent que la soirée allait être difficile. Les Gunners mirent en effet beaucoup d'intensité dès le coup d'envoi. Avec une première occasion à mettre à l'actif de Bukayo Saka (8e). Dix minutes plus tard, le spectre des erreurs de Donnarumma revint du diable Vauvert quand Kai Havertz devança la sortie (ratée) de l'Italien pour placer sa tête après un centre de Leandro Trossard (19e, 1-0).
Si près, mais surtout si loin
Loin de se défiler, les Franciliens effectuèrent un pressing haut et se procurèrent des situations. À tel point qu'après un une-deux avec Bradley Barcola, Nuno Mendes enclencha de l'entrée de la surface et toucha la base du poteau de David Raya (28e). Un vrai temps fort parisien puisque dans la foulée, Achraf Hakimi mit le portier espagnol à contribution, débouchant sur un corner (30e).
Mais plus froids, et surtout exploitant à merveille les erreurs de jugement des nôtres, les locaux inscrivirent le but du break ; ceci grâce à un coup-franc du style "mini-corner" de Saka que personne ne toucha, trompant ainsi "Gigio"... (35e, 2-0).
Le second acte accentua l'impression d'écart de niveau entre les deux formations. Avec d'un côté un Arsenal expérimenté, en mode gestion, et de l'autre un PSG tentant de multiplier les offensives mais sans quasiment jamais se montrer dangereux. Les statistiques sont d'ailleurs édifiantes : Paris a eu deux fois plus le ballon (65%), a tiré deux fois plus (10 à 6) mais a cadré deux fois moins (2 à 5) et n'a tout simplement pas su trouver la faille.
Des carences et des conséquences
Autre symptôme impardonnable à ce niveau : le manque de réalisme (Kolo Muani à plusieurs reprises après son entrée, Lee Kang-In à la 67e). Et quand celui-ci est couplé à un manque de réussite (nouveau montant par l'intermédiaire de Joao Neves à la 65e), on ne peut espérer obtenir un résultat positif.
Les Gunners auraient même pu inscrire une troisième réalisation si Donnarumma n'avait pas augmenté son niveau devant Martinelli à deux reprises (51e et 75e).
En s'inclinant donc pour la toute première fois cette saison, Paris perd de précieux points dans la course au Top 8 de la Saison Régulière de Ligue des Champions. À charge aux hommes de Luis Enrique de tout faire pour gommer leurs failles lors de la suite de la compétition. En attendant, retour aux affaires domestiques ce dimanche avec un déplacement à Nice (7e Journée de L1).