La France par la plus petite des portes
- Publié : 2 juillet 2024 à 05:28
- Dernière modification : 2 juillet 2024 à 05:53
Un air de déjà vu. On ne sait pas quel sera l'épilogue pour l'Équipe de France dans cet Euro 2024, mais une chose est sûre, on se souviendra qu'on ne se sera jamais autant ennuyés devant les matchs des Bleus. Heureusement pour la bande à Didier Deschamps, la Belgique n'était guère plus inspirée en face.
Le 4-3-3 finalement conservé
À propos de Didier Deschamps, tous les échos de la veille relataient d'un changement de formation, avec un 4-4-2 en diamant. Il n'en fut rien. Ce qui n'empêcha pas le sélectionneur tricolore de remanier ses éléments. Ainsi, Antoine Griezmann se retrouvait attaquant droit, tandis qu'Aurélien Tchouaméni s'installait une nouvelle fois devant la défense. Pas de Bradley Barcola, pas de Kingsley Coman, et pas d'Olivier Giroud donc (les trois hommes qui ne seront par ailleurs même pas entrés de la partie).
Mais peu importent les flacons utilisés, l'ivresse ne fut toujours pas là. Des équipes défendant bien, agissant avec rigueur ou installant le fameux "bus" devant leur cage, on en a déjà vu par milliers. Mais il y avait toujours quelque chose à dire, car ces actes étaient réalisés à haut niveau. Le public de Düsseldorf a eu le droit lui à une confrontation aux effets de somnifère, tant les deux nations ont été sur la retenue.
Toujours la même histoire
Pourtant, les Bleus ont eu des opportunités. Mais comme contre les Pays-Bas et la Pologne en Phase de Poules, les hexagonaux n'ont quasiment jamais trouvé le cadre (19 tirs au total, 2 cadrés). À noter aussi, l'accumulation de cartons jaunes en début de partie (3 lors des 24 premières minutes). Adrien Rabiot sera d'ailleurs suspendu pour le Quart face au Portugal, vainqueur plus tard dans la soirée de la Slovénie (voir nos colonnes).
Encore moins entreprenants, les Diables Rouges ont quand même eu l'occasion de mettre Mike Maignan à contribution (Lukaku 70e & De Bruyne 82e). La lumière est finalement venue de Randal Kolo Muani. Entré en jeu à la place d'un toujours moyen Marcus Thuram (62e), l'attaquant du Paris Saint-Germain a provoqué (et non marqué) l'un des buts les plus chanceux de sa carrière mais aussi l'un des plus décisifs.
En effet, servi par N'Golo Kanté dans la surface, l'ancien nantais a vu son tir toper d'abord son pied d'appui avant d'être détourné dans son propre camp par l'infortuné Vertonghen (85e, 1-0). Héroïque pendant la première partie de la compétition, Casteels a de quoi se morfondre d'avoir encaissé une telle réalisation.
Les (rares) satisfactions
Mais bon... Les plus optimistes diront que l'essentiel est dans la qualification (et ils n'auront pas tout à fait tort). De plus, le fait d'avoir successivement battu les hommes de Domenico Tedesco à la Coupe du monde 2018, à la Ligue des Nations 2021 et donc à l'Euro 2024 aura de quoi combler les esprits les plus taquins.
Sur un plan individuel, mention à Jules Koundé, homme de la rencontre. Ayant muselé Jérémy Doku et s'étant montré très propre offensivement, le Catalan a confirmé tous les progrès qu'il a fait dans ce rôle de latéral droit. Un mot également sur Tchouaméni. Jeu long, jeu court et n'hésitant pas à prendre sa chance de loin, le Madrilène a été l'un des rares à tenter ce lundi en fin d'après-midi. Et dans un match aussi ennuyant, cela a le mérite d'être souligné.
Rendez-vous vendredi à 21h pour une nouvelle affiche face à un autre ténor en difficulté : le Portugal. À la clé, une place en demi-finale d'un Euro décidément étrange..