Paris, le rêve évanoui
- Publié : 8 mai 2024 à 00:29
- Dernière modification : 8 mai 2024 à 08:51
Le PSG ne fera pas le quadruplé. Déjà Champion de France et vainqueur du Trophée des Champions en janvier, Paris était encore en lice pour réaliser un quadruplé inédit avec la Ligue des Champions et la Coupe de France dont la finale aura lieu à la fin du mois. Ce rêve ne se réalisera malheureusement pas après l'élimination du soir face au Borussia Dortmund.
Les choix de Luis Enrique
Dans un Parc des Princes qui renouait (réellement) avec une demi-finale de Ligue des Champions pour la première fois depuis 1995 (voir article), les Rouge et Bleu ont évidemment été reconduits en 4-3-3, avec néanmoins 3 enseignements : la préférence Lucas Beraldo au détriment de Danilo Pereira ou encore Milan Skriniar pour remplacer Lucas Hernandez ; le maintien de Fabian Ruiz au milieu ; et la titularisation de Gonçalo Ramos dans l'axe, poussant Kylian Mbappé à gauche et Bradley Barcola sur le banc.
Censée apporter la précision dans le dernier geste qui avait manqué au match aller, l'intronisation de l'attaquant portugais dans le onze de départ n'a pas eu l'effet escompté (12e, 60e). En marge, les Parisiens avaient entamé la rencontre par le bon bout, pressant haut les Allemands et en étant costauds dans les duels.
Marasme ambiant
Mais très vite, le rythme est tombé pour laisser place à l'ennui. Face à un BVB archi bien en place, les coéquipiers d'un Mbappé peu inspiré ont cruellement péché dans la transmission, ne permettant ainsi de créer des décalages. Parti tout seul en contre, Karim Adeyemi fut même à deux doigts d'ouvrir une première fois le score. Mais l'ailier allemand, un temps incertain, tomba sur un Gianluigi Donnarumma à la main ferme (35e).
La faille fut finalement trouvée par Mats Hummels peu après le retour des vestiaires. Auteur d'un match XXL en défense, le joueur de 35 ans s'est en plus permis le luxe de marquer, après un corner botté par Julian Brandt (50e, 0-1). Une action qui cristallise les maux franciliens : auteur d'une bonne partie dans son ensemble, Marquinhos a bêtement concédé le coup de pied de coin ; décisif en première mi-temps (cf ci-dessus), Donnarumma est une nouvelle fois resté collé sur la ligne alors que le ballon était dans ses 5,50m. Enfin, Beraldo a été "bouffé" dans son duel avec le champion du monde 2014.
Emballement relatif et malchance
Quelques instants avant la seule réalisation de la soirée, Warren Zaïre-Emery avait touché le poteau presque inexplicablement, tant le Titi avait le loisir de catapulter le cuir dans la cage Jaune et Noire (48e). Des montants que les nôtres auront heurté à six reprises lors de cette double-confrontation, dont quatre ce soir ! En effet, après "WZE", Nuno Mendes (d'un tir brossé, 61e), Mbappé (reprise détournée par Kobel, 86e) et Vitinha (frappe de loin, 87e) ont également touché du bois.
Malgré tout, ces "semi-ratés" n'ont été que les arbres qui ont caché la pauvre forêt locale. Il est vrai qu'il aura fallu attendre la dernière demi-heure pour voir les joueurs de Luis Enrique tenter d'emballer le match. Et quand bien même, le perpétuel déchet technique pour déstabiliser la défense adverse a fait passer les 30 tirs effectués pour quasi anodins. Comme une impression que les visiteurs n'ont jamais vraiment été mis en danger...
Et maintenant ?
Son illusion de quadruplé terminée, le Paris Saint-Germain essaiera tout de même de retrouver le sourire dimanche à 21h, avec la célébration du titre national en parallèle de la rencontre face à Toulouse (J33 de L1). Puis après les deux dernières journées à Nice et Metz, le point final de cet exercice 2023-24 aura lieu le 25 mai au stade Pierre Mauroy de Lille, avec la finale de Coupe de France contre l'Olympique Lyonnais. Histoire de finir la saison sur une très belle note.
Un petit mot sur le Borussia Dortmund tout de même, qui rallie la finale de l'UEFA Champions League pour la 3e fois de son histoire. Vainqueur de la Juventus Turin en 1997, le BVB s'était incliné en 2013 à Wembley au profit du Bayern Munich. Si les Bavarois sortent le Real Madrid demain, on aura donc le droit à un parfait remake dans la même enceinte, 11 ans après.