Paris trop insuffisant à Dortmund

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  • Publié : 2 mai 2024 à 00:09
  • Dernière modification : 2 mai 2024 à 23:40
Inégal dans le jeu, le Paris Saint-Germain s'est incliné sur la pelouse du Borussia Dortmund en demi-finale aller de la Ligue des Champions (1-0). Comme au tour précédent face au FC Barcelone, il faudra renverser la situation. Et cette fois, ce sera au Parc des Princes.

Rebelote. Une nouvelle fois battu lors du match aller d'une double-confrontation européenne, le PSG va devoir se retrousser les manches et compter sur un Parc des Princes incandescent (voir article) pour espérer renverser la vapeur mardi prochain.

Sacré Champion de France pour la 12e fois le week-end dernier et favori de cette demi-finale, Paris avait ce soir toutes les cartes en main pour venir à bout d'un adversaire qui l'avait déjà tenu en échec sur sa pelouse du Signal Iduna Park, cet automne en phase de poules (1-1). Seulement voilà, même disposés dans le désormais définitif 4-3-3 avec la charnière Marquinhos-Hernandez, Vitinha en milieu le plus reculé et Mbappé dans l'axe de l'attaque, les hommes de Luis Enrique ont proposé un contenu trop insuffisant pour un tel rendez-vous.

 

Une première mi-temps sans saveur

Et cela s'est fait sentir d'entrée de jeu avec des Rouge et Bleu subissant l'intensité de l'actuel 5e de Bundesliga. Paradoxalement, la première occasion de la rencontre a été mise au crédit d'Ousmane Dembélé. Axial en phase défensive afin de gêner le premier relanceur qu'a été Emre Can, l'ancien du BVB a enchaîné les feintes de frappe avant d'enclencher. Sans succès (10e). En face, et servi en profondeur par Jadon Sancho, Marcel Sabitzer fut lui à deux doigts d'ouvrir le score, mais l'Autrichien buta sur la bonne sortie de Gianluigi Donnarumma (13e).

À l'issue du premier quart d'heure, on a cru que le PSG allait prendre le jeu à son compte, le club de la capitale confisquant le cuir au nez et à la barbe des allemands. Que nenni ! Cela n'aura duré que 10-15 minutes avant que les vagues Jaune et Noire ne reprennent de plus belle. La matérialisation de cette domination arriva à la 35e minute. Lancé à la limite du hors-jeu par Nico Schlotterbeck, Niclas Füllkrug contrôla avant de résister au retour de Lucas Hernandez et tromper Donnarumma d'une frappe puissante au sol (1-0).

 

Hernandez, la tuile !

Une double mauvaise nouvelle pour Paname puisque l'ancien défenseur de l'Atletico et du Bayern se fit mal au genou gauche sur l'action et fut contraint de laisser sa place à Lucas Beraldo (41e). Déjà victime d'une rupture du ligament du genou droit lors de la dernière Coupe du monde, on souhaite à Hernandez que cette nouvelle blessure ne soit pas aussi grave...

Le premier acte fut conclu par un nouveau geste de classe de Füllkrug, remisant en pleine surface pour Sabitzer. Mais encore une fois, le joueur passé par Manchester United tomba sur un solide Donnarumma (43e).

 

Volontaires certes, mais maladroits et friables

Au retour des vestiaires, les nôtres revinrent avec des intentions bien plus conquérantes. Preuve en est, le double poteau heurté d'abord par Kylian Mbappé sur une frappe enroulée, puis Achraf Hakimi dans la continuité, après une passe de Bradley Barcola (51e).

C'est à partir de là que s'enchaîna un bon nombre d'occasions gâchées par les Franciliens. Mbappé (55e), Fabian Ruiz (56e et 86e) ou encore Dembélé (73e et 80e) ... tous ont pêché à la finition, soit en ne cadrant pas leurs tentatives (on pense surtout au milieu espagnol), soit en butant sur Kobel.

Plus bas, le milieu n'a pas eu le rendement escompté, à la charge notamment d'un bloc équipe morcelé... Et derrière cela n'a pas été non plus reluisant. La faute notamment à un trio offensif Borussen détonnant. Il est vrai qu'au-delà de la seule réalisation de la soirée, Füllkrug a posé des problèmes par ses déplacements et son jeu dos au but. Karim Adeyemi a quant à lui fait l'essuie-glace sur son côté gauche, tel un piston. Enfin, Sancho a fait passer une soirée cauchemardesque à Nuno Mendes. Dribbles, accélérations, passes dans le bon tempo...l'Anglais a régalé.

Mais heureusement pour le PSG, Füllkrug a raté la reprise du doublé (60e -sur une offrande de Sancho-) et Marquinhos a été l'auteur d'un nouveau tacle "Super Saiyajin" aux dépens de Julian Brandt (83e -sur une offrande de Sancho-).

 

"On to the next one"

Sous les yeux de Nicolas Sarkozy et Vincent Labrune qui accompagnaient Nasser Al-Kehlaïfi en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Paris Saint-Germain a donc perdu sa rencontre du soir et n'a pas montré le plus beau des visages. Néanmoins, avec un seul but de retard au score cumulé, tout reste encore possible et Wembley n'est pas qu'une chimère.

On se souvient qu'il y a quatre ans, le club de la capitale avait déjà renversé le vainqueur de la C1 1997 après avoir perdu à l'aller. C'était certes dans d'autres circonstances, mais cela montre que c'est évidemment possible.