Interrogé par Direct Sport, l'attaquant parisien Mevlut Erding s'est exprimé sur la saison du PSG.
La Coupe de France a clairement sauvé la saison selon l'attaquant turc : « Oui, même s’il faut bien avouer que notre saison a été médiocre. Ce succès contre Monaco a prouvé que le PSG reste un grand club. L’essentiel a été fait. » La seule image qu'il a retenu cette saison c'est : « La victoire en Coupe de France ! Gagner un titre, c’est le plus important dans le football. Paris a remporté sa 8e Coupe de France en 11 finales jouées. Pour un club qui n’a que 40 ans d’existence, je trouve ça énorme. »
Il s'attendait à une saison compliquée avant de signer au PSG : « (Catégorique) Je vais vous étonner, mais je m’attendais à ça. Je savais que le contexte était délicat. En même temps, le PSG, c’était un challenge qui me tenait à coeur. J’ai une envie folle de réussir ici, car c’est un grand club. » Le PSG est un club particulier « En 40 ans, il a remporté autant de titres si ce n’est plus que pas mal de clubs français en 100 ans. Le passé du club est énorme. Quand le coach (Antoine Kombouaré) jouait au PSG, c’était un grand PSG. Et ce n’est pas terminé. Ça va revenir. J’en suis sûr. »
Toutefois, le meilleur buteur parisien ne regrette pas le moins du monde d'avoir signé au PSG : « Dans ma tête, j’ai quitté Sochaux pour rejoindre un grand club. Je ne me suis pas trompé. À Paris, je suis le plus heureux des hommes. Je n’ai jamais eu le moindre regret durant toute la saison. »
Les dirigeants vont mettre le paquet pour faire une grande équipe.
Désormais, Erding s'attend à passer une meilleure saison l'année prochaine, croyant de tout coeur que le PSG s'améliorera : « J’ai l’expérience de cette saison. Je suis prêt à en revivre une deuxième. Mais je suis certain qu’on va s’améliorer. Les dirigeants vont mettre le paquet pour faire une grande équipe. »
Erding en profite aussi pour réaffirmer tout l'amour qu'il porte pour le PSG : « Chaque gamin est fan d’une équipe. Les garçons de ma génération, c’est soit le PSG, soit l’OM. Moi, c’est Paris. Même quand j’étais au centre de formation de Sochaux. D’ailleurs, dans n’importe quel centre de formation de France, tous les jeunes vous diront qu’ils sont pour le PSG ou pour l’OM. C’est comme ça. À Sochaux, quand les matchs PSG-OM étaient retransmis à la télévision, la salle était séparée en deux par des tables. D’un côté, les proparisiens, de l’autre les promarseillais. À l’époque, c’était du 50-50. Je me souviens d’une victoire du PSG à Marseille (3-0, 9 mars 2003) avec un très grand Ronaldinho… Je suis certain que cette tradition se perpétue encore aujourd’hui à Sochaux. C’est la seule fois dans l’année où la salle de télévision est séparée physiquement. »
Il sait que l'équipe a manqué beaucoup d'aggresivité cette année : « On est peut-être trop gentils, c’est vrai. Mais les joueurs d’expérience essaient de nous rendre plus méchants. Les cadres nous font avancer mentalement. On a besoin d’eux pour avancer. Mais je n’ai pas de souvenir de grandes engueulades. Je sais que les cadres de l’équipe nous disent toujours la vérité. Si on est mauvais, on en prend plein la gueule. En fait, le plus important, c’est de ne pas tricher. Et puis, si on se donne à fond, les spectateurs du Parc vous adoptent. »
Malheureusement, Mevlut erding confirme que le PSG est le club le plus detesté de France : « Hélas, oui. J’ai ressenti de la haine lors de certains déplacements. Mais il y a plus de gens qui aiment ce club que de gens qui le détestent. Pour moi, ce qui est important, c’est d’avoir autant de personnes autour de nous pour nous supporter. Cela me donne une motivation supplémentaire. C’est énorme de jouer avec un public comme ça. J’ai besoin d’eux pour avancer. Et puis, le Parc, c’est un endroit magique. J’aimerais jouer dans ce stade toutes les semaines et non pas une fois sur deux. C’est un stade qui transforme un joueur. Contre Quevilly, en demi-finale de la Coupe de France, à Caen, il y avait 22 000 personnes qui nous insultaient. Un club amateur ! Ils avaient peut-être autre chose à faire que de nous insulter, non ? Là, j’ai halluciné. Je comprends qu’on nous insulte quand on se déplace à Marseille, mais pas contre Quevilly. Incroyable. Cela me blesse, mais… ça remotive aussi. »
En effet, lorsque les Français entendent le nom PSG, on pense directement à ceux qui marginalisent le club et non à ceux qui apportent la ferveur : « Malheureusement. Mais on ne fait ici allusion qu’à 200 personnes qui font les cons. Le Parc des Princes, c’est 40 000 personnes mais on n’évoque que ceux qui se marginalisent. Cela me fait de la peine. Je préfère ne pas oublier ceux qui nous supportent, qui viennent au Camp des Loges, qui nous aident… » La solution se trouve selon le buteur parisien sur le terrain : « Tout se réglera par nos résultats sur le terrain. Il n’y a pas d’autre choix. Nous, les joueurs, on est vraiment malheureux de ce qui arrive. On en parle dans le vestiaire entre nous. On est peinés. Quand on rentre chez nous, on y pense aussi. On aimerait tous que cela s’arrête. Définitivement. »
L'année prochaine, le Paris Saint-Germain doit faire une grande saison !