
S’il y a bien un joueur qui porte un amour inconditionnel au club de la capitale, c’est lui : Capitaine Sakho.
Parisien de naissance, Sakho est aujourd’hui indissociable du PSG et pourtant il n’a que 21 ans. 21 ans et déjà capitaine mais aussi patron de sa défense.
Lors d’une interview accordée au Parisien, Mamadou Sakho évoque la situation actuelle de son club, ainsi que son rôle au sein du groupe.
• Sakho : un vrai guerrier
Alors que l’état d’esprit était absent ces derniers temps chez la plupart des joueurs parisiens, il y a en un qui ne l’a jamais perdu. Sakho sait se montrer guerrier et battant dans les coups durs, dans les moments de doute, et il était notamment là lors de la cruelle désillusion en Europa League. L’élimination cette semaine a dû mal à passer chez notre défenseur : « C’est une grosse déception, mais cela ne doit pas changer l’esprit du groupe. Le plus rageant, c’est que nous avions largement les moyens de passer. Ça va me faire bizarre de ne plus jouer l’Europe en février et en mars. »
Ce soir, les Rouge et Bleu reçoivent Lille dans l’optique de reprendre les commandes de la Ligue 1. En effet, Montpellier a fait match nul hier soir et laisse l’occasion à Paris de repasser en tête. Mais à une seule condition : battre le champion de France en titre. Et Mamadou Sakho aborde ce match au sommet : « avec le plus grand sérieux. On ne peut pas faire autrement. Cela doit se faire dans le même état d’esprit que contre Sochaux. C’est-à-dire avec une concentration et une combativité irréprochables dès le début. On commence à retrouver nos repères. Je pense que la période difficile est derrière nous. »
En effet, il le dit et le répète, la concentration et la combativité sont primordiales dans ce genre de rencontres. Il faut absolument être irréprochable sur ces deux points pour éviter de revivre le scénario cauchemardesque observé face à l’ennemi juré, l’Olympique de Marseille.
• Un brassard qui lui va à merveille
Capitaine depuis le début de saison, c’est lui qui a organisé la réunion de crise entre les joueurs juste avant le match face à Auxerre. Une réunion bénéfique quand on sait que les joueurs sont allés chercher la victoire face aux Bourguignons. Et lors de cette réunion, Sakho a pris son rôle de capitaine, de grand frère au sérieux en s’exprimant un quart d’heure pour remettre les choses au clair : « Nous avions prévu de nous parler la veille de Salzbourg, mais il manquait Pastore, Ménez et Lugano. Cela n’aurait servi à rien. On a donc fait cette réunion avant Auxerre (NDLR : le 4 décembre). Elle a duré quarante-cinq minutes. Chacun s’est exprimé. J’ai d’abord parlé pendant un quart d’heure. Il fallait redevenir durs à jouer. Il y avait un relâchement psychologique. Le foot, avant le talent individuel, c’est d’abord de l’engagement et de la dureté. Si on perd ça, on perd tout. »
Il l’a compris, à Paris, si tu ne te donnes pas à fond, tu n’as rien à y faire.
Cette réunion lui a par ailleurs fait comprendre qu’il était devenu un homme avec un caractère bien trempé. Il le sait, désormais quand quelque chose ne tournera pas rond à Paris, il se devra d’être au premier rang pour arranger la situation sans faire de distinction entre la vedette du club et le petit jeune, qui vient à peine de débarquer. A ce sujet, il déclare : « Capitaine, c’est un rôle d’homme et j’en suis un maintenant. J’ai un caractère fort. Quand je parle, c’est pour le bien de l’équipe. L’an dernier, c’était le rôle de Claude (Makelele). J’essaie d’avoir un discours identique. Que je parle à Bahebeck ou Pastore, c’est pareil. Ça se fait toujours avec respect. »
• L’avenir de Kombouaré et la concurrence
Quant au sujet qui ne cesse de faire parler la presse, à savoir un possible départ de Kombouaré, Sakho reconnaît que cela a peut-être perturbé le groupe mais il explique clairement que son entraîneur est toujours écouté dans le vestiaire : « Cela a peut-être joué inconsciemment chez certains. Ce n’est pas facile à vivre, mais le coach a eu un beau discours en nous demandant d’oublier ce qui se disait sur lui. C’est notre entraîneur et personne n’a arrêté de l’écouter. »
Et il n’y a pas que l’avenir de l’entraîneur parisien qui est incertain, chaque joueur peut craindre pour sa place dorénavant car le PSG est entré dans une nouvelle dimension avec des moyens financiers colossaux. La concurrence est désormais de rigueur dans la capitale et elle est présente pour permettre au club francilien d’atteindre les sommets. Mais Sakho n’a pas peur de la concurrence, bien au contraire : « C’est comme ça dans tous les grands clubs. Un super-défenseur central va peut-être arriver. Si c’est le cas, je le prendrai comme un défi. Quand j’entends parler de Beckham, je trouve ça super, car il pourrait apporter son vécu. Il ne faut pas juste se dire « Ouah c’est Beckham! », mais penser à ce qu’il va nous amener. »
Guerrier, capitaine, défenseur au talent incontestable, mais surtout Parisien plus que quiconque, Mamadou Sakho a su se faire aimer de tous. A tout juste 21 ans, il est pour certains rentré dans l’histoire de son club de cœur et il compte bien la marquer plus fortement.