Sylvain, un mot sur votre récente prolongation de contrat ?
C'est une bonne nouvelle. C'est toujours un plaisir de pouvoir
s'entendre sur des accords comme cela. Mais, comme c'était le souhait
des deux parties, je suis d'autant plus content. On m'a souvent dit que
les négociations avaient été longues mais c'est toujours le cas pour
des prolongations ou pour des simples signatures de contrat. Et puis il
y a eu les vacances entre temps… Mais tout s'est fait dans un bon
état d'esprit.
Envisagez-vous de terminer votre carrière à Paris ?
áa ne me dérangerait pas du tout… Je suis bien ici, j'aime ce club,
je me sens bien dans ma vie de tous les jours, alors pourquoi pas ? Je
n'ai jamais été dans l'optique de partir pour partir, jouer à
l'étranger, gagner plus d'argent… Je veux m'éclater sur un terrain et
tant qu'on voudra de moi ici, je resterai. Le jour où on ne comptera
plus sur moi, je trouverai autre chose, je n'aurai pas le choix.
Comment abordez-vous cette nouvelle saison avec le PSG ?
On va repartir à zéro. On arrive avec un nouveau staff, un effectif qui
s'est renforcé avec de l'expérience et des jeunes. Mais on n'oublie pas
les bases solides de la saison passée qui nous ont permis de faire des
résultats corrects, même si nous avons trébuché lors des quatre
dernières journées. Il faut s'appuyer là-dessus pour repartir de
l'avant.
La fin de saison dernière et la non-qualification en coupe d'Europe a-t-elle été dure à avaler ?
Cela a été dur à oublier. Lorsque vous faites beaucoup d'efforts, des
bonnes prestations, pour atteindre les cinq premières places du
championnat, et que vous perdez tout sur un petit but, c'est sûr que
c'est frustrant. Maintenant, on va se consacrer cette saison à la Ligue
1 et tenter de rendre au PSG son standing, c'est-à-dire le haut du
classement.
"A Paris, tout est toujours plus dur qu'ailleurs"
L'arrivée d'un nouvel entraîneur est-elle une bonne chose ?
On verra au fur et à mesure de la saison… Des décisions ont été
prises, on les accepte. On essaye de s'adapter aux demandes d'Antoine
Kombouaré, qui nous découvre également. Mais, pour repartir de zéro, ça
peut être une bonne chose aussi.
Qu'est-ce qui a principalement changé ?
Dès qu'un nouvel entraîneur débarque quelque part, il y a toujours des
choses qui changent. C'est à nous d'adhérer à ses méthodes, à son
discours, faire ce qu'il nous demande… A partir de là, si tout le
monde y met du sien, ça ne peut que bien se passer, même si on sait
qu'à Paris, tout est toujours plus dur qu'ailleurs. Si on parvient à
conserver le bel esprit de groupe dont nous avons fait preuve durant
une bonne partie de la saison dernière, alors nous réussirons à faire
de belles choses.
Antoine Kombouaré semble très proche de ses joueurs, autant en terme de relation qu'à l'entraînement…
C'est vrai, c'est sa force. Il interrompt souvent les séances
d'entraînement, il intervient, pour rectifier le moindre petit détail
qui ne va pas. Il est très perfectionniste, et souhaite que l'on soit
tous les jours au plus près de ce que l'on peut vivre le week-end, les
jours de match. C'est à nous d'être à l'écoute pour apprendre vite ce
qu'il demande et l'appliquer sur le terrain. Antoine Kombouaré a
l'expérience pour emmener l'équipe au plus haut niveau.
Grégory Coupet a, lui, fait passer le message qu'il visait le titre de champion de France. Qu'en pensez-vous ?
Déjà, les trois premières places, ce serait beau, et les cinq
premières, ce serait bien. C'est bien d'avoir de l'ambition, et Greg le
prouve. Il amène cette culture de la gagne qu'il a eue avec l'OL, où il
a remporté sept titres de champions de France. On ne peut pas lui
enlever ça… Il s'est peut-être emballé mais si on a la possibilité de
le faire, on ne s'en privera pas.
"On ne bâtit pas une équipe en quelques jours"
Les ambitions semblent identiques à celles de la saison passée… N'y-a-t-il pas d'évolution ?
Au regard du recrutement de l'OM ou de Lyon, et avec Bordeaux qui a conservé en grande partie son effectif, le podium ne vous semble-t-il pas inaccessible ?
Ce sera dur… Mais, avec l'absence de coupe d'Europe, nous n'aurons
que la L1 et les coupes nationales à jouer. On va essayer de se baser
là-dessus pour réussir à faire mieux que l'an passé. En fin de saison
dernière, nous étions fatigués et nous l'avons payé. Donc, ne pas jouer
une coupe d'Europe, ça peut être un avantage. Il faut voir… D'un
autre côté, rien ne remplace la compétition… On verra si les autres y
laissent des plumes ou pas, l'avenir nous le dira.
Pensez-vous que le PSG puisse vivre toute une saison dans le calme et la sérénité ?
J'y ai cru l'année dernière, pendant six mois, et puis il y a eu les
chamboulements que l'on sait. Mais c'était déjà nettement plus calme
que lors des précédentes saisons.
Quelle serait la saison idéale pour vous ?
Calme en coulisses, et on termine sur le podium… Je signe où ?