“On jouera à 4 derrière, c'est la seule info que je peux vous donner”. Tels ont été les mots de Christophe Galtier en conférence de presse d'avant-match, à la veille d'AC Ajaccio-Paris SG.
Utilisé pour la toute première fois de la saison lors du Classique PSG-OM, ce dispositif a pourtant été la hantise de la majorité des supporters parisiens, notamment lors de la fin du mandat de Mauricio Pochettino, plébiscitant une défense à 3 avec 2 pistons. Alors pourquoi un tel revirement de situation ?
Un retour à l'équilibre
C'est un fait, après la parenthèse enchantée début août, ce système en 3-4-1-2 (ou 3-4-3, appelez-le comme vous voulez) s'est vite essoufflé. Au-delà des chiffres et des clean sheets réalisés par Gianluigi Donnarumma, on a bien senti que les Rouge et Bleu avaient beaucoup de mal à contenir les vagues adverses. Que ce soit individuellement (Hakimi un peu perdu sur le plan défensif, Ramos moins explosif qu'à son apogée, Marquinhos en eaux troubles depuis Madrid, Kimpembe pas toujours concentré) et bien sûr dans l'animation, même si l'on sait qu'il faut un peu de temps avant de trouver des automatismes. Mais le mot “temps” existe-il dans le vocabulaire du club de la capitale ?…
Un effectif décimé
Comme écrit en début d'article, la défense à 3 a longtemps été désirée, afin de pouvoir aligner un Sergio Ramos sur le retour depuis le printemps dernier aux côtés de Marquinhos et Kimpembe ; et, surtout, dans l'optique de valoriser les deux formidables contre-attaquants que sont Achraf Hakimi et Nuno Mendes (le Portugais certainement seul irréprochable des 5 titulaires depuis le début d'exercice). Et ça, l'ancien entraîneur de Nice l'avait compris dès son intronisation.
Mais avec les absences conjuguées de Kimpembe (ischios), Ramos (suspendu 3 matchs) et Nuno Mendes (cuisse), auxquelles s'est ajoutée celle du polyvalent soldat Danilo Pereira (ischios), Galtier a certainement dû revoir ses plans.
Des questions en suspens
Si cette formation en 4-3-2-1 (4-3-1-2 en phase défensive avec Neymar en pointe haute du losange) a été satisfaisante face à Marseille, qu'en sera-t-il sur le long terme ?
De plus, lorsque l'effectif sera de nouveau à 100%, qui ira s'asseoir sur le banc ? Derrière la charnière historique Marquinhos-Kimpembe, Sergio Ramos (venu pour apporter sa hargne et son expérience), Danilo Pereira (de base milieu et pourtant le défenseur central le plus performant en 2022-2023) et même Nordi Mukiele (capable de jouer dans l'axe et certainement titulaire en Corse ce soir) auront leur mot à dire.
Tant de questions qui rythmeront certainement la suite de la saison du Paris SG. Une saga bien plus intéressante que celles concernant l'extra-sportif.