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Alors que la saison 2009-2010 va bientôt arriver à sa moitié, l'heure du bilan de la saison 2008-2009 du PSG a sonné. Un peu tard me direz-vous. Pas tant que ça quand on voit que le club de la capitale semble reparti pour vivre une saison en demi-teinte. Un temps en course pour le titre, puis pour la Ligue des Champions, Paris a complètement manqué sa fin de saison pour finalement terminer sixième, sans coupe d'Europe.
Résumé de la saison :
La saison du PSG commençait avec beaucoup d'incertitudes : après deux saisons galères où le club de la capitale était passé près de la relégation, les supporters se demandaient avec une certaine appréhension quel serait le visage du PSG version 2008/2009. Le mercato rassurait les supporters : en plus de l'arrivée de Hoarau en provenance du Havre, Kezman, Sessègnon, mais surtout Giuly et Makélélé rejoignaient Paris. Grâce à ces renforts, l'équipe du PSG semblait beaucoup plus complète et beaucoup plus à même de finir dans le haut du tableau. Le début de championnat confirmait cela : après cinq journées, les Parisiens étaient troisièmes du championnat sans pour autant produire un football très attrayant.
S'en suivait une période difficile provisoirement interrompue par ce fameux OM – PSG (2-4) : au soir de la douzième journée, le PSG était onzième, à dix points du leader lyonnais, déjà… Heureusement, Paris retrouvait un second souffle et profitait de la montée en puissance de Hoarau et de Sessègnon pour remonter au classement : à la trêve, malgré un match nul concédé face à Valenciennes lors de la 19ème journée, le PSG était quatrième. Après l'énorme claque reçue à Bordeaux (4-0), Paris réalisait des mois de janvier et de février exceptionnels et se retrouvait deuxième à un point de Lyon jusqu'à un certain… PSG – OM, très certainement l'un des tournants de la saison parisienne, mais également de la saison marseillaise.
Paris avait l'occasion de prendre la tête du championnat en cas de victoire mais c'est bien Marseille qui s'imposait de fort belle manière dans un Parc des Princes pourtant en fusion. Ce match lançait enfin la saison des Olympiens, qui allaient finir deuxièmes du championnat, et correspondait au début de la déroute parisienne… Sur les onze derniers matchs, Paris ne prenait en effet que douze misérables points. Plutôt le parcours d'un relégable que d'un prétendant à la Ligue des champions ! Les dernières prestations parisiennes étaient affligeantes. Les défaites contre Rennes, Auxerre et Valenciennes anéantissaient tous les espoirs parisiens de Ligue des champions. Pourtant, Paris avait toujours son destin en main pour participer à ce qu'on pourrait considérer comme le minimum, l'Europa League. En cas de victoire contre Monaco, Paris assurait une place européenne. Mais les Parisiens étaient incapables de battre une équipe pourtant très diminuée et déjà en vacances… Sixième, Paris termine donc la saison sans titre et ne sera pas européen la saison suivante…
Les raisons d'un échec :
Mais alors, pourquoi? Que s'est-il passé pour que d'un prétendant au titre ou du moins à la Ligue des champions, Paris devienne un club même pas européen? Comment Paris a-t-il encore tout gâché? Qui sont les responsables de cet échec?
Avant d'aborder les problèmes internes, je voudrais, en préambule, signaler que si Paris passe à côté de l'Europe, c'est aussi en partie à cause de son faible effectif : la blessure de Hoarau en fin de saison est un facteur à ne pas négliger. Le meilleur buteur du PSG a été essentiel cette saison. En plus de ses buts, l'attaquant parisien a apporté énormément par ses déviations. Il soulageait les autres attaquants. Il ne faut pas non plus oublier la grosse baisse de régime de Sessegnon, seul joueur capable d'accélérer le jeu stéréotypé de Paris. Avec eux, peut-être que le PSG serait 4ème…
Mais ce problème d'effectif n'excuse en rien certaines lacunes et aberrations : le problème n'est pas seulement l'actionnaire principal, Colony Capital et Monsieur Bazin, le problème n'est pas seulement le responsable du recrutement Alain Roche, le problème est plus global. La gestion du club est catastrophique. Paris doit être le seul club capable d'être en crise quand les résultats sportifs sont bons. Le départ de Charles Villeneuve en cours de saison, la non-reconduction annoncée de Paul Le Guen ou encore les déclarations de Makelele et de Le Guen plus récemment avant des matchs extrêmement importants. Mais le problème ne date pas de cette saison. Des personnes totalement incompétentes ont été nommées à des postes importants. Le premier est bien entendu Paul Le Guen. Je ne me permettrais pas de juger l'homme, mais, en tant qu'entraîneur, Paul Le Guen est totalement incompétent, au moins pour un club de ce standing. Il ne s'agit pas simplement de mon avis, ce sont des faits : son nombre de points par matchs depuis son arrivée, sa communication catastrophique, ses choix tactiques, ses remplacements incompréhensibles, ou plutôt sa passivité, son incapacité à réagir en cours de match et la pauvreté du jeu produit par ses joueurs font de lui l'un des pires entraîneurs de l'histoire du PSG. Le pire, je ne sais pas, n'oublions pas un certain Guy Lacombe. Certains disent que 6ème, pour un club qui a failli descendre, c'est bien. Mais pourquoi a-t-on failli descendre? Car nous avions à la tête du club Monsieur Paul Le Guen, manager général, c'est-à-dire responsable de tout. Cette saison il ne l'est plus, c'est déjà mieux. Mais comment peut-on se contenter d'une 6ème place quand on est le PSG, le club de la capitale, le 3ème budget de France? J'entends beaucoup de gens dire que l'actionnaire est le responsable de tout ça, que Monsieur Bazin ne connaît rien au football et qu'il n'est pas assez présent. C'est vrai, et alors? Est-ce que Monsieur de Tavernost est un connaisseur? Injecte-t-il beaucoup d'argent? Non. Et Bordeaux est champion de France. Paris a l'argent, mais l'utilise incroyablement mal! Alors on va me dire que c'est Alain Roche le responsable car c'est lui qui s'occupe du recrutement. En effet, mais je croyais que dans un club, les différents membres du staff et de l'équipe dirigeante travaillaient ensemble, je croyais qu'il fallait l'accord de l'entraîneur et du président pour recruter un joueur. Alain Roche n'est donc pas le seul responsable des venues de Souza, Everton, Bourillon, et j'en passe. L'erreur de recrutement n'est pas forcément que dans la qualité footballistique des joueurs, mais également dans leurs caractéristiques. En effet, certains bons joueurs ne réussissent pas à Paris, et ce n'est pas un hasard : il faut des joueurs d'envergure, des joueurs capables de supporter la pression permanente des supporters et des médias qui règne autour de ce club. Et de ce point de vue là, le recrutement du PSG a souvent été catastrophique…
L'homme fort de la saison : Guillaume Hoarau
A son arrivée, on ne savait pas trop quoi en penser. Mais Guillaume Hoarau, en provenance du Havre, a très rapidement fait taire ses détracteurs. Déjà meilleur buteur de Ligue 2, le Réunionnais est devenu le meilleur buteur du PSG, succédant ainsi parfaitement à Pauleta, sans pour autant le faire oublier dans le coeur des supporters. Pas toujours très efficace devant le but, Hoarau s'est néanmoins rapidement rendu indispensable. Son jeu de tête et de déviation, son énorme travail défensif, son placement parfait et son aisance ballon au pied malgré sa grande taille, ont attiré le regard de Raymond Domenech qui l'a appelé pour les deux matchs contre la Lituanie. Malgré une blessure en fin de saison, Hoarau termine à la deuxième place du classement des buteurs avec 17 réalisations. Cette blessure correspond à la période creuse du Paris-Saint-Germain. Ce n'est bien évidemment pas qu'une coïncidence.
Le raté de la saison : Mateja Kezman
Si Hoarau est le vrai bon coup du recrutement parisien, Mateja Kezman est un vrai échec. Prêté par Fenerbahçe, le joueur serbe ne s'est jamais imposé. S'il est vrai que Paul Le Guen ne lui a pas laissé beaucoup de temps de jeu, Kezman a eu sa chance, notamment en Coupe où son entente avec Luyindula était plutôt bonne. Son jet de maillot après son remplacement lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue PSG-Bordeaux lui a valu le désamour du public parisien. Toutefois, profitant de la blessure de Hoarau, "Batman" s'est réveillé en fin de saison, inscrivant deux buts en quatre matchs. Mais son bon mois de mai ne fait pas oublier sa saison médiocre, sa faible technique et son manque de vitesse.
Le Bilan chiffré
Classement : 6ème
Points : 64
Victoires : 19
Nuls : 7
Défaites : 12
Attaque : 49 buts (5ème attaque de Ligue 1)
Défense : 38 buts (8ème défense)
Cartons jaunes : 50
Cartons rouges : 1
Classement du Fair-play : 1ère place
Meilleurs buteurs : Guillaume Hoarau (17 buts), Ludovic Giuly (9)
Meilleurs passeurs : Stéphane Sessègnon (7 passes), Jérôme Rothen (7)
Coupe de France : 8ème de finale
Coupe de la Ligue : Demi-finale
Coupe UEFA : Quart de finale
Antoine Kombouaré a remplacé Paul Le Guen au poste d'entraîneur. Le sanguin remplace le (trop) calme. Malgré ce changement, une certaine continuité apparaît. En effet, il y a eu très peu de changements dans l'effectif parisien qui s'est même bien renforcé : seuls Mickael Landreau, remplacé par Grégory Coupet, Pancrate ou encore Mabiala ont quitté le club, alors que les cadres tels que Armand, Hoarau ou Sessègnon ont prolongé. Outre celle de Coupet, les arrivées de Mevlut Erding et de Christophe Jallet montrent bien la volonté des Parisiens d'être encore plus compétitifs que la saison dernière. Attention à ne pas de nouveau se manquer. Pas sûr que les supporter accepteraient une nouvelle saison sans Europe au bout. Le passage de Paul Le Guen va laisser des traces et Kombouaré semble avoir beaucoup de difficultés pour remettre de l'ordre dans ce club. Comme dirait un certain Claude Makelele, "il faut nettoyer les saletés qui restent, que ce soit au niveau des joueurs, du staff technique ou de la direction" et vite…
