Il est des équipes, de par leur glorieux passé, que l’on ne souhaite jamais se voir désigner comme adversaire lors d’un tirage au sort, même lorsque l’on est tenant du titre. Le Liverpool FC en est le parfait exemple.
10 AVRIL 1997 – COUPE D’EUROPE DES VAINQUEURS DE COUPE 1996-97 – DEMI-FINALE ALLER
Certes ce n’est pas le plus grand 11 des Reds de l’histoire. Cette équipe n’a plus rien à voir avec les invincibles des années 1970-80, vainqueurs durant ces deux décennies, entre autres, de 10 championnats et 4 Coupes des Champions. Et pas encore celle en devenir des années 2000, vainqueur de 5 titres en 2001 et de la Champions League en 2005.
Les Parisiens, tenants du titre après leur épopée de 1996, n’abordent pas le match dans des conditions optimales. Champions d’automne (spécialité parisienne de l’époque), il se font tout doucement rattraper par l’AS Monaco, qui s’offrira le luxe de remporter le titre en D1 avec 12 points d’avance sur Paris. Côté Liverpool, c’est à peu près le même scénario. Leaders jusqu'à fin mars, portant même leur avance sur Manchester United à 5 points au 1er janvier, ils se font rejoindre, pour ne finir qu’à la 4ème place en fin d’exercice.
Au moment du coup d’envoi, les deux équipes ne sont donc pas vraiment en confiance. Emmenés par les internationaux Auriverde Raï et Leonardo, les « Rouge et Bleu » comptent bien réitérer l’exploit de la saison précédente. Une telle performance passe obligatoirement par un succès à domicile lors du match aller, en gardant les cages de Lama inviolées.
Le match commence fort pour les Franciliens. Dès les premières minutes, Loko parvient à faire trembler les filets, mais son but est refusé pour une position de hors-jeu plus que litigieuse. Mais les joueurs de la Capitale ne se laissent pas abattre. Bien lancé sur l’aile droite, Leonardo adresse un centre en direction de Loko à l’entrée de la surface. Celui-ci sollicite un une-deux, mais ne parvient pas à récupérer le cuir. Cauet s’empare de la balle, et frappe une première fois, mais la balle est détournée par David James, le gardien adverse. Le Parisien retente sa chance, mais le tir est raté. Leonardo, qui a suivi, frappe à bout portant et parvient à trouver le chemin des filets.
La domination du PSG diminue alors petit à petit, et les joueurs de la Mersey sortent doucement la tête de l’eau. Les joueurs offensifs des Reds (Fowler, Collymore et McManaman) se montrent tour à tour dangereux, sans pour autant tromper la vigilance du portier parisien. Les Rouge et Bleu en profitent alors pour monter en régime, et suite à une nouvelle action confuse, Leonardo rend la pareille à Cauet, qui marque à son tour un but à un David James dans une petite forme. 2-0 à la mi-temps. Le PSG tient alors un excellent score pour un match aller.
Dès la reprise, les Britanniques se montrent dangereux. Fowler pense réduire l’écart à la 48ème, mais le but est logiquement refusé pour un hors-jeu net. Le match baisse alors en intensité, malgré de rares tentatives de part et d’autres, à l’image de la tête de Wright et du coup franc de N’Gotty. En fin de match, Pouget est appelé pour redynamiser l’attaque francilienne. C’est chose faite à la 84ème minute, lorsqu’il glisse un ballon astucieux à Leroy, qui vient conclure de fort belle manière l’action. C’est ce même Pouget qui rate d’un cheveu le 4-0 quelques minutes plus tard. Le match se termine donc sur ce score de 3-0, synonyme d’un match retour plus tranquille du côté d’Anfield Road.
Deux semaines plus tard, les Rouge et Bleu seront défaits 2-0, ce qui ne les empêchera pas d’atteindre une fois de plus la finale. Ils s’inclineront cette fois sur le plus petit des écarts suite à un pénalty de Ronaldo.